le diamant

le cap 110

Situé à l’Anse Caffard, sur une falaise faisant face au Rocher du Diamant, au pied du Morne Larcher, le Mémorial Cap 110 fut édifié en 1998 à l’initiative de la ville du Diamant, à l’occasion du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Le site a été choisi en hommage aux victimes du dernier naufrage de navire négrier de l’histoire de la Martinique, survenu au cours d’une violente tempête en 1830.
Le concepteur, Laurent Valère, est un plasticien Martiniquais. Cette œuvre se compose d’un ensemble de 15 statues placées en triangle, en référence au commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Elles sont orientées vers le CAP 110 en direction Golfe
de Guinée, d’où étaient originaires bon nombre d’esclaves. Elles sont construites en béton armé et blanchies au sable de Trinidad et Tobago.

le naufrage

Le 8 Avril 1830, vers midi, un bateau effectue d’étranges manœuvres au large du Diamant, et vers cinq heures de l’après-midi, jette l’ancre, dans les parages dangereux de l’Anse Caffard. Un habitant du quartier, François Dizac, Géreur de l’Habitation Plage du Diamant,
propriété du comte de Latournelle, se rend compte du danger couru par le navire, mais une houle très forte l’empêche de mettre une pirogue à la mer pour prévenir le Capitaine du péril imminent qu’il courrait d’être jeté sur la côte. Il doit se borner à faire des signaux que le
Capitaine ne voit pas ou ne veut pas voir. A 23 heures, des cris et des craquements sinistres déchirent la nuit.


François DIZAC et un groupe d’esclaves de l’Habitation se rendent immédiatement sur les lieux pour découvrir une vision d’horreur : le bateau disloqué sur les rochers, avec ses passagers, pris dans la terrible furie de la mer déchainée. Les sauveteurs virent alors le mât
de misaine, surchargé d’individus affolés se briser et entrainer définitivement dans l’écume et les rochers un grand nombre de personnes. Le bateau fut entièrement détruit, son nom et sa nationalité ne sont pas établis en l’état actuel des recherches historiques. Le
lendemain, 9 avril 1830, à l’aube, quarante-six cadavres furent repêchés. Les corps des marins négriers furent inhumés au cimetière du Diamant et les noyés africains, « à quelque distances du rivage ».


Quatre-vingt-six personnes, vingt-six hommes et soixante femmes, furent donc sauvés et recueillis par François Dizac et les esclaves de son atelier avant d’être transférés vers Fort de France. Les rescapés étaient tous, d’origine africaine. Six blessés, dont l’état ne permettait
pas le transport furent laissés provisoirement sur l’habitation d’un homme de couleur libre aveugle nommé Borromé, dont on retrouve la descendance ici-même, à l’Anse Caffard.

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